On n’a pas tous les jours vingt ans, mais on peut les avoir cinq fois « À vous qui aujourd’hui âgée d’un siècle de vie, nous tenons à vous rendre hommage ! » souligne Nathalie Michaut-Labosse, directrice par intérim de la Résidence du Mortier d’Or, en évoquant la vie d’Angeline Hospital depuis 2019. Elle soulignera son quotidien, ses journée rythmées par la lecture de son journal, les communications avec sa famille, « la réalisation d’œuvres colorées avec goût et passion qu’elle offre volontiers ».
Le Maire de Chaource et président du conseil d’administration Florent Hurpeau, rappelait combien cette dame, avait dû voir d’événements au long d’une si longue vie. Jean-Michel Hupfer, conseiller départemental, Messieurs Goubault, Maire, et Chantepie, ancien maire, élus des Loges-Margueron, beaucoup de personnes entouraient la centenaire du jour.
L’évocation de sa vie témoigne des joies et des peines qu’elle a dû surmonter en traversant le XXe siècle ! Sa petite-fille Anne-Sophie relate « tu es née en Pologne le 8 octobre 1925. Quelques jours après ta naissance, tu arrives à l’orphelinat de St Martin-ès-Aires à Troyes. Puis tu rejoins une famille d’accueil à la Rivière de Corps où tu rencontreras 3 autres enfants dont Marie-Louise. La maladie frappe à la porte de vos accueillants, tu rejoins une nouvelle nourrice à Vanlay où tu iras à l’école. Tu te retrouveras ensuite à Villeneuve-au-Chemin puis à Vaudron ». Puis la guerre éclate à l’aube de ses 14 ans, la vie est dure, les restrictions alimentaires, le travail sans relâche… ».
Courageuse, silencieuse, tu surmontes les épreuves, tu continues à te battre sans jamais te plaindre. Les années passent, tes filles se marient et tes petits enfants naissent : Fabrice, Angélique, Alexandre et moi-même Anne-Sophie puis tes arrière-petits-enfants : Lou-Ann, Rachel, Héléna, Thomas, Sarah et Illan ». L’histoire d’une vie qui s’étend sur un siècle est forcément riche en émotions et en événements majeurs. La centenaire a vécu une période de profonds bouleversements. Famille et personnel lui présentaient enfin l’énorme gâteau, et l’invitaient, à souffler ses bougies, avant de partager le chef-d’œuvre pâtissier, et de trinquer ensemble.