Le saviez vous ?
A Chaource, au détour d’une rue, une plaque commémorative portant le nom de M. BAILLY René, nous rappele des épisodes sombres de la seconde guerre mondiale !
Né le 17 Novembre 1922 à Villemorien (Aube), mort au combat le 2 Août 1944 à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.
René Bailly était le fils de Jeanne Louise Charlotte Bailly qui le reconnut officiellement le 19 octobre 1928 et de père inconnu. Il était célibataire et demeurait à Bar-sur-Seine (Aube). Il a également résidé à Chaource, la plaque rappelant la maison où il résidait à l’époque.
Il entra dans la Résistance au sein de l’armée secrète (AS) de l’Aube, au maquis du Val-du-Puits-de-l’Aube (Aube), installé depuis le 24 juin dans la forêt du Val-du-Puits, aux confins des départements de l’Aube, de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, avec pour point de ralliement la ferme de Réveillon.
Dans la dernière semaine de juillet les parachutages alliés s’intensifièrent approvisionnant les maquisards en armes et munitions. Le maquis se fit connaître sous le nom de Montcalm, le pseudonyme de son chef le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945. Le maquis était organisé militairement et comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du Commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1944 ,1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. Il devint un important maquis dont la superficie couvrait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 Août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le Général Schramm et l’Obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le Commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 Août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le Général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
René Bailly avait été tué à l’ennemi aux premières heures du combat le 2 août 1944 au lieudit « Les Saverottes » à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Son corps fut découvert le 10 Août à dix heures du matin par le garde champêtre de Grancey, Georges Goyard. Son identité n’ayant pu être établie, le signalement en fut le suivant : « taille un mètre soixante cinq, vêtu culotte de cheval coton kaki cotelée à lacets, chemise ou chemisette en jersey clair, maillot lainage bleu-marine, veste noire, imperméable gris ou kaki, chaussettes laine grise, bague au majeur de la main droite »
Il est inhumé au cimetière communal, à Bar-sur-Seine (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 8 Juin 1945 par lettre du secrétaire général aux Anciens combattants et victimes de guerre et avis du Ministre des Anciens combattants et victimes de guerre du 23 Mars 1948.
Il fut homologué comme résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et obtint le titre de « Déporté et Interné Résistant » (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative du Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine et sur le Monument aux Morts, à Bar-sur-Seine (Aube) et sur la plaque commémorative de Chaource qui rappelle aux habitants actuels de la commune qu’un de leurs concitoyens est Mort pour la France. Il est de notre devoir de ne jamais oublier le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté.
Sources
SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.